Magandang umaga la compagnie !

Magandang umaga la compagnie ! (*)

En plus de nous faire poireauter pendant 6 mois pour avoir un article, le mec commence ses écrits par des mots incompréhensibles … Et oui ! Mais attendez de voir les amis, tout s’explique !

Alors que j’étais pépouze, avec ma tinyhouse, à siroter des Kombuchas et autres boissons naturelles le long des routes du sud de la France à la rencontre des forces vives de ce pays, qui rappelons le s’emploient à esquisser un monde nouveau ci et là, une ancienne collègue et amie m’a contacté pour une mission pro un peu spéciale. Un truc qu’on n’a jamais fait, un truc mystérieux à l’autre bout du monde, un truc… bref, un challenge quoi ! Et bon, vous me connaissez : les challenges, c’est mon truc ! Rajoutez à ça le fait qu’on était à l’époque en tout début d’hiver, que j’ai une fâcheuse tendance à la dépression saisonnière et que le bout du monde en question est plutôt bien orienté niveau soleil : me voilà embarqué corps et âme !

C’est ainsi que, après deux semaines de formation sur Bordeaux, je me retrouve le 03 Janvier 2023 dans ce vol TK235 à destination de Manille, aux Philippines. (Avis aux « stalkers » : ne perdez pas d’énergie à vérifier le numéro du vol, je viens de l’inventer parce que je trouve que ça fait classe !). Bien entendu, je ne vais pas vous causer de ce que je suis venu foutre là-bas parce même la CIA ne le sait pas, mais après avoir reçu plusieurs demandes, je me suis dit qu’un petit billet sur cette aventure pouvait avoir de l’intérêt.

Je suis donc actuellement sur Luzon, la plus grande île des Philippines sur laquelle se trouve la capitale, Manille. Vous noterez que je précise le nom de l’île parce que ce pays en compte environ sept milles cent sept. Je dis « environ » parce que même les locaux ne sont pas trop d’accord visiblement ; et pour preuve, ils estiment à 2500 le nombre d’îles qui n’a même pas de nom … des gros cailloux immergés quoi! Bref, la prochaine fois qu’un type essaie de vous draguer en vous expliquant qu’il connait bien les Philippines parce qu’il y est allé trois semaines l’année dernière, vous saurez à quoi vous en tenir 😉

Passé ce point de géographie – je ne suis pas Google Maps non plus -, je voulais vous partager quelques mots sur ma vie ici.

Manille et Manille

Avec plus de 19 millions d’habitants et la plus grande densité de population du monde en son coeur, Metro-Manila est un sacré bordel ! Bordel dans le sens où tout semble très anarchique aux premiers abords pour l’occidental que je suis, et bordel parce qu’on m’a invité plusieurs fois à entrer dans des bars surnommés « Pussy Island » – (au cas où ma maman lise cet article, je vais m’abstenir de toute traduction littérale 😉). En définitive, ici cohabitent la richesse des cités occidentales – Uptown, BGC, Eastwood, … – dans lesquelles on se croirait vraiment aux Etats-Unis (si si, pour preuve, les légumes emballés dans du plastique !), les grattes ciels du quartier d’affaire de Makati, la vieille ville touristique – vestiges de l’époque coloniale Espagnole -, et puis le reste, la vraie vie des Philippins quoi, avec ses Jeepneys, ses tricycles, sa pollution, ses embouteillages, sa pauvreté et sa débrouillardise légendaire.

Vue sur Makati, le quartier d’affaire de Manille

American style shop

Le sujet des Jeepneys

En parlant de Jeepneys, prononcé « jipniz », et de manifestations parce que ça semble être bien d’actualité en France, il faut que je vous raconte !

D’abord c’est quoi une Jeepney ? C’est un véhicule de transports publics (mais privé!), made in Philippines, fabriqué à partir des centaines de Jeep vendues/données par l’armée américaine après la seconde guerre mondiale, qui ont été rallongée, dotée d’un moteur de récup Japonnais ou Nord-Coréen et … décorée. Et on ne déconne pas avec la décoration ici !

Quelques Jeepneys décorées (et pieuses!)

En gros, c’est un gros diesel qui put, ça fait un boucan incroyable – et ça, c’est fait exprès les amis, pour que les gens entendent le véhicule arriver des fois que le klaxon tuné et sur-utilisé ne suffirait pas ! -, sans parler de la sécurité des 15, parfois 20 passagers entassés dedans. Les conducteurs manquent de se cogner un passant ou un scooter à chaque fois qu’ils tournent la tête pour récupérer l’argent des passagers, et ils font régulièrement la course pour récupérer les clients avant leurs concurrents, mais … mais … c’est d’une utilité folle ici ! Parce qu’il y en a partout, que ça permet aux Philippins de faire des déplacements urbains ou inter-urbains facilement et pour pas cher (comptez 20 cts d’euros pour 5km).

Sauf que le gouvernement lui, ça le soule un peu de vivre au moyen âge : il aimerait remplacer tout ça par des minibus électriques, avec plus ceintures de sécurité et moins de fumées noires. Donc il a créé un plan, qu’on appelle « Jeepney Phase-Out », et il est en train d’expliquer aux conducteurs qu’il faut qu’ils investissent dans des véhicules à 2 millions de pesos (34 000 €) aux normes EURO-4, qu’on leur offrira généreusement une aide gouvernementale de 5% et un crédit sur à 6% sur 7 ans. Mais ce n’est pas tout, pour stopper l’anarchie des licences et des lignes, il prévoit un grand reset (complotiste!!!) cette année, c’est-à-dire que chaque conducteur qui veut continuer son activité avec son nouveau véhicule devra demander une licence, et fournir un « business plan » pour obtenir son crédit bancaire. Sans condescendance aucune, et à la vue du niveau d’éducation du pays et du fait que la plupart des conducteurs aient hérité par filiation de leur job/outil de travail, demander un business plan à un chauffeur de Jeepney c’est un peu comme demander à un caissier de prendre la direction de son hypermarché : ce n’est pas inné !

Alors certains y arriveront et en profiteront, les plus éduqués probablement, les plus fortunés sûrement, mais combien resteront sur le carreau ? Bref ça manifeste dur ici aussi, et c’est un bel exemple d’une situation politico-sociale inextricable, dans laquelle les deux camps ont de bons arguments mais ne se comprennent pas.

Les paysages… et le plastique

Qu’est-ce qu’on fait quand il fait grand soleil, 30°C à l’ombre, et qu’on a un week-end devant soi ? On va à la mer ou à la montagne pardi ! Pour avoir fait quelques excursions, je peux vous assurer qu’il y a de très beaux paysages par ici!

Mabini beach, Batangas

Hauteur de Tanay

Plage de Nasugbu, Batangas

Seulement voilà, dès que l’on sort des hôtels de bord de plage idylliques à touristes, on se frotte vite à un sacré problème : les déchets!

C’est simple, il y en a partout, jetés au sol, dans les rivières, dans les forêts, sur les plages ;on m’a même conté l’histoire d’un petit village de pêcheurs assez incroyable : le genre d’endroit où les gens vivent avec presque rien, reculés, et sans poubelles. Profitant de la marée montante et descendante journalière sous leurs maisons sur pilotis, les habitants jettent absolument tout directement dans l’eau, sous leurs pieds : et le lendemain, l’océan a joué le rôle d’éboueur. J’imagine que, par le passé, ces populations ne jetaient que ce qu’elles produisaient, donc pas de problème ; sauf que la mondialisation est passé par là, contaminant le moindre bout de terre. Et ces gens, bien que très pauvres financièrement, ont tout d’un coup eu accès aux gobelets en plastiques et aux paquets de chips Lays, sans pour autant changer leurs pratiques de gestion des déchets. Alors je ne saurais pas dire à quel point cet exemple est représentatif du monde dans lequel on vit, mais ça me fait me poser pas mal de questions sur la responsabilité du producteur du déchet en devenir et sur l’éducation qu’il faudrait prodiguer à ses consommateurs. Et ça ne marche pas comme ça, on le sait bien : on vend, on irradie le monde de notre production, et seulement après les populations et les gouvernements doivent se démerder à gérer les impacts… ou pas !

Les gens

Parce qu’on ne va pas non plus faire un billet plombant à tous les niveaux, je tiens à terminer sur une note positive. Et ce sera aux Philippins et Philippines qu’elle sera consacrée. Ici, le pays a une signature sonore importante certes, mais ce sont les machines qui hurlent: les gens eux ne lèvent jamais la voix, ne s’engueulent pas, ne crient pas. Toujours prêt à se couper en quatre pour rendre service, les habitants du coin où je vis (hors de la capitale) sont juste souriants et adorables. Timides aussi, face à la figure de « l’américain » que je représente. C’est parfois même déroutant d’ailleurs, ce profond respect pour l’homme blanc, et cette mode qui consiste à éviter de bronzer à tout prix pour paraitre le plus blanc et le plus riche possible. Alors que moi, je cherche l’inverse: bronzer … peut être pour paraitre moins favorisé?

Les fruits ici mériteraient tout un article: Buko juice for life

(*) Magandang umaga! : bon matin!

Bienvenue à l’éco-village de Pourgues

Bonjour cher(e)s lectrices et lecteurs,

Voilà deux semaines que j’ai commencé mon projet de visites des écolieux de France et de Navarre tel un petit escargot tout mignon et vaillant, tractant fièrement Yolo au volant de ma VW.

Cette première étape nous amène dans le magnifique pays ariégeois, dans l’éco-village de Pourgues, à une heure de route au sud de Toulouse.

Eco-village de Pourgues, situé sur le commune Le Fossat, à 20 minutes de Pamiers en Ariège

L’éco-village de Pourgues, quésako ?!

Sur un domaine de 50 hectares, une trentaine de parisiens se connaissant vaguement au travers du petit monde des « écoles démocratiques » de la mouvance Sudbury, ont fait le pari fou de créer un micro-village élargissant la dynamique de l’auto-determination à tous les villageois, adultes comme enfants. Première réunions mi-2016, recherche de lieux, et bim, le coup de cœur à la première visite ! Contre-visite du groupe, réunion des fonds (près d’1M€ quand même !), et voilà que la gigantesque bâtisse principale voit l’arrivée des premiers habitants en Mars 2017.

Yolo sur les hauteurs de Pourgues

La « liberté » étant le maître mot du lieu à ses débuts – comprendre libre investissement en temps et en argent de chacun, liberté de vivre à son rythme, et « 1 habitant égale 1 une voix sans conditions » (oui oui, enfant y compris !) -, les premiers temps sont quelques peu chaotiques :

« Pourquoi moi, qui ait investi 100 000 euros et qui me défoncent pour faire vivre le collectif, je n’aurais pas plus de droit de décision que toi, qui a mis 0 copec dans l’histoire et qui ne passe dans la cuisine que pour becter ? » Et surtout : « Pourquoi je t’en veux ?! Parce que j’ai l’impression que tu ne fais rien ou parce que moi, je ne sais pas faire autrement qu’en faire trop ? ».

Ou autre : « Pourrais-tu mettre un maillot dans la piscine commune s’il te plait ? » … « Euh … NON, je suis libre… ».

Et c’est partis de zéro et petit à petit que, ces gens qui ne se connaissaient finalement que très peu ont, pierre après pierre, discussion après discussion, conflit après conflit, commencer à s’organiser, à co-habiter, et à finalement « faire société » autour d’un projet commun.

Bâtisse principales de Pourgues

Aujourd’hui, entre les « Conseil de village », les « Comité d’Enquète et d’Arbitrage », les « Agora », les habitants ont tout construit leur stabilité, mettant ainsi en place les règles, les moyens de communication et de décisions, les différents statuts des membres (engagés ou non, responsable ou non, …)  nécessaires au bon fonctionnement du lieu. Je ne sais pas si vous vous rendez compte de l’énergie dépensée, mais surtout de l’enrichissement que chacun d’entre eux a reçu en retour et de la force de ces enseignements introspectifs; tout ça, sans jamais lâcher le cœur du projet : « vivre différemment et ensemble ».

Après plus de 4 années d’existence, Pourgues c’est à ce jour 42 habitants dont 18 enfants, un lieu d’accueil pour une vingtaine d’enfants de tout âges (intérieur et extérieur au village) et une activité touristique saisonnière originale et enrichissante qui permet de rembourser peu à peu les emprunts, de loger et de nourrir tous ses habitants. Chapeau bas !

Engagé en tant que « woofer » ou « bénévole » pendant 3 semaines, j’ai pris un plaisir immense à participer à la vie du village de l’interieur. D’abord en aide maraichère, j’ai re-appris à semer oignons, épinards, radis, salades, … issus de semences paysannes (bigup à Kokopelli en passant, association qui conserve et vend un immense catalogue de semences ancestrales et (trop) oubliés au cœur de l’Ariège).  Puis est arrivé un groupe des 4 coins de France pour une semaine à thématique « Yoga » : alors il était temps de passer en cuisine, mon élément ! Parce que nourrir convenablement 55 personnes 2 fois par jour demande une sacrée organisation, j’ai eu la chance d’apprendre à cuisiner végétarien et varié, de partager mon expérience autour de pizzas et de panifications 100% locales avec des cuistos passionnés : un grand MERCI pour ça !

Session pizza à Pourgues grâce à mon super four portable et à leur four à bois! Ça a dé-po-té!

Au final, le groupe accueilli est ravi, plein de gratitude et ressourcé par cette connexion aux gens et à la nature. Merci aux nombreuses activités comme « le cercle des femmes », les « ateliers en forêt » ou les « Agoras ». Ce gens repartiront avec des étoiles pleins les yeux et cette petite graine en plus, qui germera peut-être un jour en eux : vivre différemment, en campagne, en micro-société loin de l’individualisme normalisé, c’est possible !

Et vous savez quoi, on enchaine : la semaine prochaine, c’est un groupe en stage d’immersion pour la « coopérative Oasis » (association qui répertorie et créé du lien entre les écolieux) qui arrive, avec ses individualités et leurs ambitions propres de découvrir différents collectifs pour en faire naitre de nouveaux partout en France, qui leurs ressembleront. Au programme, visite de Sainte-Camelle, de Terr’Azil et de Poul’Art, trois autres éco-villages de la région, découverte des organes décisionnels, des bonnes pratiques, retour d’expériences sur hauts et des bas que chaque lieu a connu et surtout, beaucoup d’échange humain entre membre de cette grande famille.

Quand mon pain rencontre les Pourgouyou(e)s!

Et il y a tant à découvrir! Pour ma part, mon premier enseignement sera que dans le domaine des écolieux, il n’y a pas de règle. Chaque lieu est différent, a ses fondements propres, ses piliers (éducation, autonomie, liberté, art, …), son modèle économique, ses « lois », son ratio collectif/privatif, etc … et comme écrit en début d’article, n’allez pas croire que tout est rose et que tout roule parfaitement dans le meilleur des mondes : vivre en collectif c’est nouveau pour beaucoup d’entre nous, c’est composer avec chaque individualité, c’est apprendre à dialoguer avec le cœur, à développer une écoute empathique, à se connaitre soi et à rencontrer l’autre « dans carte du monde », c’est à dire prendre le temps de comprendre ses limites, ses peurs et tout ce qui fait sa singularité pour sortir des conflits grandit. Pensez-en ce que vous voudrez mais à mon sens, il y a là une bien belle porte de sortie de crise pour l’humanité.

Vous aussi, vous avez envie d’en savoir plus sur Pourgues? C’est par ici!

Voilà mes ami(e)s, mes 3 semaines arrivant bientôt à sa fin, et j’ai profité de mon temps libre pour découvrir l’Ariège et « réseauter ». Et vous savez quoi ? L’énergie du coin, le grand nombre de collectifs qui vivent et se créent, ces jeunes venus de partout qui ré-animent les campagnes, … la mayonnaise semble prendre ! Alors je continue ma route, et je vous dis à bientôt sur un autre lieu 😊

Naujac time !

Oyé Oyé lectrices et lecteurs,

Nous sommes déjà mi-juillet, l’heure des fêtes nationales et tutti quanti. « Eh ben dis donc, ça passe le temps. Bouuuuuuuuudu ! ». « Et qu’est-ce qu’il fait chaud Ginette ! Bouuuuuuuuudu ! »

Justement, faisons un aparté « climat » pour commencer : pas « météo » ou « réchauffement climatique » non – ça on sait bien que tout le monde s’en fout royalement -, mais plutôt « vie en Tiny house sous 42°C à l’ombre ». Après plusieurs essais, je dois vous avouer que ce n’est pas la panacée, mais je me console en me disant que ça pourrait être pire : fenêtre ouverte une belle journée ensoleillée sans air, on va dire que les températures intérieures et extérieures se valent… Quand « il tombe du feu » comme dirait l’autre, et que Yolo n’a pas droit à un chouilla d’ombre, j’ai fait pleurer un thermomètre autour des 42°C. Mais je me suis rendu compte que toutes fenêtres ouvertes la nuit pour se charger en frais et toutes fermées la journée, j’arrivais à ne pas dépasser les 32°C en intérieur, à condition de s’abstenir de faire cuire des pâtes à 15h de l’après-midi bien sûr ! Alors merci l’isolant coton, et merci à Dieu surtout d’avoir créé les plages et piscines. A ça, j’y ajoute quelques petites astuces : draps qui sèchent devant les fenêtres, rideaux baissés pour occulter quelques rayons : finalement, j’arrive à rester à 32°C lors des grosses chaleurs : ça fait quasi 10 degrés de moins que chez mes voisins les camping-caristes, isolés au polyuréthane ! Dans votre face les pollueurs ! 😉

La lessive maison, ça sert aussi à faire de l’ombre!

Après avoir passé plus d’un mois dans le Centre Hélio-Marin de Montalivet, il était temps pour Yolo et moi de quitter ce lieu, fort mythique et sympathique pour sûr, mais où la saison dites « haute » commence. Outre la France, l’Allemagne et la Belgique qui débarquent en même temps dans ce camping naturiste délicieux – un replay de seconde guerre mondial en somme ! – c’est surtout les prix qui s’envolent : 1200 euros l’emplacement « caravane » pour le mois de juillet, contre 530 en juin : ok, j’adore vivre et bronzer en tenue d’Eve, mais là je laisse ma place ! Me voilà donc reparti sur les routes, ma maison sur le dos, en quête d’un endroit plus tranquille , et surtout plus abordable. Finalement, c’est grâce à l’application « Home Camper » que j’ai découvert le Gamping ! Contraction des mots anglais « Garden » et « Camping », ça fonctionne un peu comme Airbnb, sauf que les appartements sont remplacés par des jardins de particuliers, partout en France.

Dans le Médoc, vous y trouverez des gens qui louent leur jardin plus cher qu’une chambre en hôtel 3 étoiles bien sûr, mais également des gens à la cool comme Fanny, qui prête une partie de l’espace de sa pension équestre à des voyageurs en vans, caravanes ou tentes pour moins de 10 euros la nuit, avec eau/électricité et sanitaires s’il vous plait !

Avec plus de 20 chevaux, 1 âne, des poules, des oies et une horde de chiens en liberté, ça fait une belle animation la journée ! Et puis il y a Jules, le petit neveu de 5 ans qui bave devant Yolo depuis des jours et qui avait le sourire jusqu’au oreille lorsqu’il a enfin pu la visiter ! Puis Michel, le papa, qui bricole à droite à gauche toute la journée et me refile quelques légumes du jardin ; les ados, qui montent les chevaux et préparent des CSO (Concours de Saut d’Obstacle), les voyageurs de passage, dormant aussi bien en tente « à l’arrach’ » que dans des vans de location « toutes options » à 100 000 euros … bref, une belle animation vous dis-je, de la vie, mais sans le brouhaha infernal des lieux touristiques, à seulement 15 minutes des immenses plages du Pin Sec et du plus grand lac naturel d’eau douce de France!

Vue du lac d’Hourtin où je m’essaie aux mini-catamarans « Hobbies Cat 15 »

Pour finir, j’ai envie de vous laisser sur un note de poésie les amis: prenez une profonde inspiration et imaginez vous, détendu, allongé sur cette belle terre Médocaine. Vous sentez l’herbe tendre sous votre corps, il est un peu plus de 23 heures, et tout ce petit monde s’est endormi… il ne reste plus que vous, avec pour seule compagnie de belles prairies éclairées par une lune pleine, presque éblouissante; quelques chevaux qui broutent au loin; un vent frais qui revigore votre corps après une journée harassante. Levez les yeux, et regardez: le ciel étoilé est à couper le souffle ce soir! Et maintenant, écoutez: il règne un silence d’or … tout simplement magique ! Vive le Médoc, vive la nature, vive la vie ! 😊

Premiers pas en Tiny …

Punaise, mais je ne vous ai pas raconté! Après 7 épisodes dans la saga « Construction Tiny house » qui s’est terminée fin mai, cela fait quasiment un mois que je vis l’aventure de l’intérieur (oui, oui, du petit intérieur ^^). Et maintenant, pour vous, quelques flashback!

Nous sommes le 25 mai 2022, il est 14h30, et je tourne la clé de la Passat break, mon fidèle compagnon. Tout est chargé, le plein est fait, la checklist est validée, les freins sont desserrés, le vent souffle à 25km/h sur les pleines Lauragaises (ce qui est relativement correct pour qui connait le coin!): que demander de plus? On embrasse la famille et c’est parti pour le premier trajet de plus de 10km. En passant, vous avez été beaucoup à me demander: « Mais tu as fait des tests? » (… des quoi??? :p), « Tu n’as pas peur que ça se renverse avec le vent? », « Et les arbres, t’as pas peur de toucher? », « Et les ponts? »… Que ce soit clair, bien sûr que j’ai peur! C’est vrai ça, qui n’aurait pas d’appréhension à trimballer un truc d’une tonne sept et de presque 4m de haut qui n’a jamais vu la route sur 400km? Puis fabriquer par monsieur tout-le-monde en plus! Alors oui, il y a toujours ce moment, où quand beaucoup de gens vous répètent la même chose, que vous êtes finalement le réceptacle de leurs peurs diverses et variés, vous vous dites: est-ce que je suis complètement inconscient ou est-ce que les gens laissent trop la peur décider à leur place? La vérité doit se trouver quelques part au milieu …

Bref, j’ai une bonne heure trente devant moi pour rejoindre Toulouse à 30km (large!) où ma pote Caro m’attend. Elle va m’accompagner jusqu’à Bordeaux pour ce premier voyage, et ça c’est top!!! Bien que Caro n’ait pas la force de redresser une tiny qui serait tombé à la renverse à mains nues (allez savoir pourquoi!), c’était hyper rassurant pour moi de l’avoir à mes cotés! Et même si j’espère l’avoir fait suffisamment de vive voix, voici un nouveau GRAND MERCI public à toi, pour m’avoir secondé, supporté malgré le stress et la fatigue, et pour avoir créé et partagé les beaux souvenirs de cette première aventure 🙂 #coeurcoeurlove.

Finalement, la première partie du trajet se passe super bien. On papote, on essaie de se détendre en gardant un oeil sur Yolo direction Auch par la nationale, où l’application « Park4night » nous a permis de dénicher le petit lac de la Castagnère: parfait pour passer la nuit! Sur la route, ça gigote un peu derrière, mais finalement on prend confiance après les 100 premiers kilomètres, et on se cale vite autour des 80km/h. J’avoue avoir tenté une excursion à 90km/h, mais voilà, on a plus l’impression d’être sur l’eau que sur du goudron passé ce cap! 😉

Et là, petit moment d’inconscience, on est même allé se foutre sur un chemin de terre en pente pour se caler au plus près du lac: et vous savez quoi? On a réussi à ressortir!

Notre beau spot (J’avoue, j’ai eu la faiblesse d’avoir un doute au redémarrage sur l’herbe ^^)

Allez, champagne, et pas n’importe lequel: cette bouteille a toute une histoire pour celles et ceux qui la reconnaitrons! 😉

Après une superbe soirée, une première nuit en hauteur franchement confortable (ok, peut être que je ne suis pas tout à fait objectif, allez savoir! 😉 ) et une discussion avec des pécheurs curieux de voir une cabane roulante se pointer sur leur spot préféré, il est temps de reprendre la route pour parcourir les 250km qu’il nous reste. La matinée ce passe bien, mais ça mesdames et messieurs, c’était avant le drame

S’arrêtant pour déjeuner dans un parking un peu défoncé, la sortie a été assez délicate: le bas de la remorque au niveau de l’attelage a, comment dire gentiment, « frotté ». Non, en fait ça a carrément tapé au point d’arrêter net le convoi! On arrive finalement à passer en biais en s’y reprenant à 3 fois, et puis mon acolyte de route me lance un truc hyper désagréable du genre: « mais c’est normal le câble qui pendait là? ». Non…, ce n’était pas normal du tout: on avait sectionné net les câbles de feux de Yolo: oups … Du coup, on finit l’heure de route qu’il nous reste sans feux et sans clignotant, le top pour aborder la rocade bordelaise quoi!

Au final, plus de peur que de mal: j’ai réparé tout ça et j’ai modifié un peu le timon pour arrêter de toucher à chaque dos d’âne. Mais qu’est-ce vous avez avec les dos-d’âne dans le coin bordel?! Depuis, c’est le bonheur!

Yolo à monta!

Bon, il est temps de vous laisser cher(e)s lectrices et lecteurs, la plage de Montalivet m’attends! Et je vous dis à bientôt pour la suite des aventures: la pluie, les tempêtes de grêles, les 42°C à l’ombre tout ça … 😉

Construction Tiny House: Episode 7!

Bonjour à toustes, bonjour à toutses,

Il y a 15 jours, je vous racontais mes misères, mes doutes et mes mauvais calculs de poids, avec un petit délai par rapport à la réalité, histoire de se laisser un peu de marge pour l’écriture, de conserver une chronologie et de donner un fil logique à toute cette aventure. Seulement voilà, le temps nous rattrape: la construction touche à sa fin, et je décolle demain, mercredi 25 mai 2022, pour de nouvelles aventures dans le Médoc!

Alors, cet article va être un petit peu plus complet que d’habitude, et nous y verrons l’aménagement intérieur, l’extérieur final et le chargement / poids du convoi. Bonne lecture 😉

Aménagement intérieur

Après avoir poser tous les câbles pour les 2 réseaux électriques – 12v autonome sur batterie et 230v disponible sur branchement extérieur-, l’arrivée/évacuation d’eau, la conduite de gaz, la toile tendue, … était venu le moment de s’équiper. En grande majorité déniché sur Leboncoin ou fabriqué sur place, je vous propose tout d’abord un petit tour dans ma cuisine:

Crédence en OSB, teinte au marc de café et vitrifiée pour devenir étanche à la vapeur d’eau

Coté cuisson, parce qu’on aime la bonne bouffe et que tout n’est pas faisable dans un four à pizza (qui fera parti du voyage, bien entendu, mais ce sera l’objet d’un autre article!), j’ai opté pour une plaque 4 feux au propane:

Gazinière de récup’ et tiroir en caisse de vin

Coté salon, j’ai récupéré des matelas de caravanes en mousse de 7cm d’épais que j’ai découpés à la bonne dimension. Grâce aux talents de Caro, vraie maitresse dans l’art de la couture et du design, – que j’en profite pour remercier une nouvelle fois ici! -, j’ai pu apprendre à coudre à la machine et donner vie à ce tissu sur lequel j’avais totalement craqué! Je vous laisse commenter le résultat de ma banquette – et soyez sympa, parce que figurez vous qu’elle est convertible en « lit d’ami »: à bon entendeur 😉

Banquette OSB / Bambous

Aménagement extérieur

Coté extérieur, je trouvais que le teint rosé du pin Douglas de Yolo était assez sympa pour ne pas être peint pour le moment. Resté à monter quelques baguettes, toujours en Douglas, de ci de là pour cacher quelques découpes imparfaites. Et finalement, lors de l’un de mes nombreux réveil en pleine nuit, – vous savez, ces moments où votre cerveau estime qu’il doit absolument vous transmettre une idée là, tout de suite, parfois géniale, parfois totalement médiocre, sans vouloir attendre le lendemain?! – l’idée m’est venu donc de peindre ces baquettes et le détourage des fenêtres.

Préparation du coloriage

Visuel extérieur finale avec baguettes peintes en gris anthracite

Le grand départ …

Finalement, après avoir fait la liste de tout ce dont on a besoin quand on veut devenir minimaliste, tout mis en caisse par thème et minutieusement pesé chaque caisse, l’heure était venu de procéder au chargement du convoi tout en veillant à bien équilibrer le poids entre voiture et tiny avant/arrière.

Chargement de la VW Passat SW

Le convoi, fin prêt pour le grand départ!

Au final, on frise les 3,7 tonnes au total, conducteur et passager inclus: le voyage jusque dans le Médoc va être une vraie aventure! Mais finalement, n’est-ce pas ça qui nous fait vivre et avancer?! 😉

Au plaisir les amis!

Construction Tiny house: Episode 6!

Oyé Oyé!

Un mois déjà depuis mon dernier article: arf, ce n’est pas sérieux tout ça! C’est vrai, et pourtant, il s’en est passé des choses pendant en ce mois d’avril, des bonnes et des moins bonnes… Alors je m’en vais vous compter tout ça!

Loin de moi l’idée de commencer par les mauvaises nouvelles pour vous pétrir de désespoir en ce beau mois de mai qui s’annonce, mais on va essayer de garder la chronologie de l’histoire… Lors de mon dernier article, je faisais un peu le beau (un tout petit peu 😉 ) après la mesure de l’équilibre de la remorque: souvenez vous, à peine 25kg vers l’avant, parfait pour tracter! Suite à ça, Yolo a eu droit à sa première sortie « à vide », c’est à dire armature, bardage et toit, mais sans isolant, revêtement & aménagement intérieur, etc … . Après plus de 3 mois de boulot, l’idée était d’enfin être fixé sur son poids intermédiaire, parce qu’on a beau faire des calculs savants avec les densités des matériaux, le bois en lui même, son taux d’humidité, l’ajout de renforts part ci par là, les écarts de structure pendant la construction, … c’est pas une science exacte cette histoire!

Pour être tout à fait honnête avec vous, les calculs dans cette configuration me donnaient très exactement 1247 kg. Au fond de moi, parce que j’avais essayé de garder ça en tête pour faire au plus léger tout au long de la construction, je caressais le doux rêve d’avoir fait mieux, autour des 1100 kg, pour arriver à mon objectif de 1500 kg aménagée avec toute ma vie à l’intérieur. Mais c’était sans compter avec les lois de la physique! C’est con hein, mais contrairement à l’euros, dont la valeur diminue drastiquement avec le temps – surtout en ce moment! -, un kilo reste un kilo; et on a beau l’imaginer plus léger, le regarder sous différents angles, de loin, de près, et bien il n’y a rien à faire: il y a de très forte probabilité qu’il continue à faire un kilo encore longtemps…

Bref, j’ai contacté la coopérative agricole du coin qui a gentiment accepté de m’accueillir pour ma première pesée. En exclusivité pour vous, une petite vidéo de la première sortie de Yolo en Volvo!

Première sortie du garage pour Yolo!

Ça fait gros hein, vous ne trouvez pas??? Il fallait voir la tête des agriculteurs sur leur tracteurs quand ils ont vu Yolo pointer le bout de son nez sur la balance… je ne sais pas dire ce qu’ils pensaient exactement, mais je me suis vraiment senti comme un bon gros illuminé! C’est bien beau de construire un truc bizarre dans son hangars, mais le regard des gens sur la route et en centre ville de ma petite bourgade, je ne m’y étais pas vraiment préparé!

Bref, je m’écarte du sujet, comme pour retarder le moment où je vais vous annoncer que je me suis gravement planté… Yolo, était donc sur la balance, moi dehors à scruter l’écran que je voyais mal avec le soleil, et je vois s’afficher… 1440 kg… ouch! En une seconde, le ciel s’est effondré sur moi, j’étais comme sonné.

S’en est naturellement suivi plusieurs phases psychologiques en l’espace de quelques jours. D’abord le déni, la première heure, à grand coup de « j’ai dû mal voir! » et autre « Elle est toute pétée sa balance!« . Puis, une journée de désespoir profond durant laquelle je ne voulais même plus regarder Yolo: « C’est foutu, j’y arriverai jamais!« . La troisième phase fut l’occasion de relativiser et de commencer à accepter: « 200kg de trop, c’est 15, 20% d’erreur, ça passe!« . Enfin, la quatrième fut l’occasion de commencer à remonter la pente: « bon concrètement, comment on fait maintenant?!« 

Très vite, parce que je ne voulais pas décaler le début de l’aménagement intérieur et la fin du chantier de la fin mai, il a fallu prendre des décisions drastiques:

  • A combien de kilo a t-on droit pour la remorque? 1800kg
  • Combien peut tracter la Volvo? 1500kg, voire 1600kg avec report de charge
  • De combien de kg a t-on besoin pour le stricte minimum? 60kg d’isolant? Des murs interieur? Un lit? Une cuisine? …

Bref, cet événement a été l’occasion de remettre tout à plat. Et vous savez quoi? Dorénavant, je ne me sépare plus de ma balance: tout ce qui rentre dans Yolo est minutieusement pesé 😉

Alors, sans trop d’explications, parce que j’ai encore pas mal de pain sur la planche, voici quelques photos de l’avancée: à venir, des murs en toiles tendues pour la légèreté, un nouveau véhicule pour avoir plus de marge à la traction et du bambou, beauuuuuucoup de bambou!!!

Pose de l’isolant

Premier mur en toile tendue!

Fabrication de l’échelle en bambou, sans clou ni vis!

Construction du sommier de la mezzanine

Voilà pour les nouvelles du front! On se voit d’ici 3 semaines pour les photos finales, je croise les doigts 😉

Construction Tiny house: Episode 5!

Bonjour genses et gentes,

En ce petit matin neigeux de 2 Avril, quoi de plus agréable que de rester les fesses bien au chaud au coin du feu plutôt que d’aller se les cailler sur un chantier??? Le changement climatique va nous amener de sacrées déconvenues certes, mais il vous aura au moins amené un article! (on se réjouit comme on peut! 🙂 )

Ces deux dernières semaines ont été riches: elles ont vu passer un peu de monde, l’installation de la toiture, du bardage extérieur et … une petite surprise pour la fin 😉

La toiture

Afin d’avoir littéralement un toit sur la tête, il a fallu faire un comparatif…. et un choix difficile: imitation tuile? Bacacier? Tôle ondulée? Bardeau bitumé? Aluminium? … il y en a pour tous les goûts, à tous les prix et à tous les poids! Finalement, mon cousin, lui aussi en plein chantier, avait quelques panneaux de Bacacier sandwich 50mm en rab (non, celui là ne se mange pas!). Ce n’est pas forcément ce que j’aurais choisi niveau « écologie », puisque la partie isolante du sandwich est en « poly » quelque chose (comprenez: dérivée du pétrole), mais bon, cela améliorera l’isolation, et entre acheter du neuf « responsable » et faire de la récup, il n’y a pas photo comme on dit! Alors on a fait affaire. Un grand merci au frangin pour l’aide à l’installation, parce qu’à hisser à 4m de haut, c’était pas évident du tout! Bref, voilà le résultat!

Petit selfie perché à 3,90m! (Attends, mais, il louche le type ou quoi?!)

Une fois la faitière installée

Le bardage

Après l’installation de la toiture et du pare-pluie dit « extra-terrestre » (voir épisode 4), était venu le moment d’habiller Yolo avec du beau pin Douglas rosé au teint. Naturellement classe 3, ce bois est parfait pour résister aux conditions climatiques extérieures. On commence donc par installer des liteaux en 15mm d’épaisseur par 20mm de large à la verticale sur toutes les faces extérieures de la tiny, également en classe 3: ils viendront créer un vide d’air entre le pare-pluie et le bardage afin d’éviter l’accumulation d’eau, et supporter les lames de Douglas.

Et c’est parti pour les premières lames, installées par mes guests stars du moment: merci beaucoup les ami-es pour ce petit coup de boost sur le chantier et dans mon cœur! 🙂

Les premières lames de bardage installées par de vrais professionnels!!!

Et on continue sur toutes les faces…

Bardage terminé!

Cela m’aura pris quasiment 2 semaines, le plus chiant étant le coffre avant. Mais je dois vous avouer que je suis assez content du résultat 🙂

La surprise …

Maintenant que toute la partie extérieure est terminée, j’envisage serieusement d’aller faire quelques tours de roue avec Yolo, et l’amener sur une bascule pour la peser. Sauf que, pour être roulante et surtout tractable, il faut qu’elle soit « équilibrée »; et là, gros stress!!! Tout à coup, on sort de son hangar et de son cerveau clos pour se heurter à la vraie vie et à ses lois de la physique… Trop portée vers l’arrière, le poids allègerait l’essieu arrière du véhicule et ça tanguerait dans tous les sens; trop portée vers l’avant, le poids écraserait complétement l’essieu arrière du tracteur et abimerait ses suspensions. Ainsi, selon le manuel d’installation de mon attelage (que j’ai galéré une bonne journée à monter soit dit en passant!), j’ai droit à maximum 100kg de charge verticale, donc de déséquilibre maxi de Yolo vers l’avant: et se tromper de 100kg sur 1 tonne, ça me parait peu ! Alors, est-ce qu’on a fait n’importe quoi dans ce cerveau malade mon grand??? C’est le moment d’être fixé: on enlève les chandelles, on fait un vieux montage avec un pèse personne sous la roue jockey et on se lance …

24,7kg!!! Dieu existe donc… 🙂

Merci de m’avoir suivi, et à bientôt pour les premiers tour de roue et la pesée sans aménagement intérieur 😉 Bises

Construction Tiny house: Episode 4!

Chères visitrices, chers visiteurs,

Un mois s’est écoulé depuis mon dernier article. Oui, ça parait long dit comme ça, mais le temps file à une vitesse folle! Je vous passe les détails sur ma flemme intersidérales d’écrire, le Covid, qui s’est abattu sur moi, mes devoirs familiaux, etc … Et oui, la guerre en Ukraine aussi!!! Ah bon? On ne peut utiliser ça comme une excuse?! Bon, ok, pas d’excuses!

Ça avance tout de même…

Bon, on en était où le mois dernier au juste? Ah oui, les cadres et les premières charpentes. Alors, ça c’est de l’histoire ancienne mes bons amis! Les 4 poutres ont été placés, quelques renforts métalliques par ci par là et du scotch noir bien épais, manière de couvrir toutes les têtes de vis qui pourraient malencontreusement trouer le pare-pluie. Un fois terminé, ça y est, ça ressemble quasi à une maisonnette: c’est dingue cette histoire! 🙂

Ossature: check!

On pare la pluie mec!

Une fois l’ossature terminée, c’est au tour du pare-pluie d’être installé. L’opération consiste plus ou moins à emballer toute la tiny pour la rendre étanche à l’eau de l’extérieur, tout en permettant aux murs d’être respirants. En effet, les habitants d’un lieu créent une vapeur d’eau non négligeable à l’intérieur: une membrane dites « perspirante » est donc installée pour que l’eau ne reste pas stockée dans la maison et dans les isolants.

Je n’ai jamais été très doué en papier cadeau, mes neveux en sont témoins, alors il était temps de faire intervenir mes jokers sur ce coup là: Mr Vince & Gaet, un grand merci! 🙂

Regardez-moi cette application dans la pose du scotch!

Le pare-pluie installé ici possède en plus une couche d’aluminium qui est censée rejeter les rayons du soleil pour éviter que la maison ne surchauffe en été. Je dis « censée » parce que je n’ai jamais testé personnellement: mais je trouve que ça donne à Yolo un petit coté vaisseau spatial pas si mal non?!

Pose des menuiseries …

Quand on a colosse de 1m94 sous la main, croyez-moi qu’en profiter pour avancer est tout à fait judicieux! Surtout quand on voit ce que ça coute en bières et en nourritures ces bestioles là! :p A tous les 3, on a donc enchainé avec la pose des menuiseries les plus lourdes. Et voilà le résultat une fois toutes les menuiseries posées!

Quoi??? Yolo possède sa propre porte d’entrée?! Mais c’est super …

Voilà pour aujourd’hui! Ça commence à prendre forme. A bientôt les amis 😉

Construction Tiny house: Épisode 3!

Cher lectrices, lecteurs,

Suite à la parution du dernier article de la série Tiny House », vous avez été nombreux à m’envoyer vos bons mots et je vous en remercie. Après la mise en place du plancher et du premier mur dans l’épisode 2, il était temps de mettre un coup de collier à ce projet! D’autant plus que mon petit frère était sur place pour quelques jours et que, croyez moi, quatre bras valent mieux que deux pour hisser ces choses-là à la verticale! C’est ainsi que la construction s’est poursuivie…

.. murs 2, 3, 4 … mais où va t-il s’arrêter?!

Comme pour le mur 1, la fabrication des murs n°2 et n°3 s’est faite au sol en utilisant les mêmes principes: découpe des montants, préparation des ouvertures, vissage en 6×100, équerrage par vérification des diagonales et fixation des croix de Saint-André en feuillard acier. Comme expliqué dans tous les bons « tuto », on commence toujours par monter les murs longs (donc n°1 et 3, qui font 3m56), et puis vient le tour des petits (n°2 et 4, qui font 2m, vous suivez?). Bon chez moi, le mur 4 est quasi exclusivement vitré, donc j’ai réalisé la partie basse directement sur la remorque. C’est ainsi que, petit à petit, Yolo commence à prendre forme…

Quatre murs en place: check!

La mezzanine

La base posée, il était temps de se demander: « mais où est qu’on va dormir dans tout ça? » Bien qu’étant un tout nouveau concept d’à peine 300 ans, la « chambre » comportant un lit est quelque chose que je trouve assez pratique dans l’ensemble :D. Sauf que, quand tu as 7m2 au total et un matelas qui en fait 4 à lui seul, il n’y a que 2 solutions: manger dans son lit ou pousser les murs. C’est ainsi que, contrairement aux « caravanistes » et autres bourgeois du XI ème, j’ai pu levé les yeux au ciel, voir la grandeur de l’immensité,… et le Dieu Mezza m’est apparu! (arf… arrêtez avec vos recherches Google, vous cassez le mythe! ^^). De l’italien « mezzanino », qui veut dire « entresol », c’est le plafond que j’ai décidé de pousser: mon petit coté italien dirons nous! Allez hop, 3m90 de haut! Et alors, « qu’esquiya »??? Un échafaudage et 2 escarbots plus tard, me voilà parti pour de folles aventures en altitude! Sauf que, comme vous le savez certainement, ma vie tourne autour des tutos Youtube, dans lesquels je puise 99,9% de ce que je fais… Et bien là, personne ne fait ça, allez savoir pourquoi! (1)

Alors il a fallu inventer! J’ai donc construit cinq des cadres de taille différentes pour créer un débordement des 2 cotés de la remorque (la mezzanine fait 2m25 de large tandis que la base de la maison ne fait que 2m, pratique pour mettre une lit dans le sens de la largeur). Cette armature sur laquelle reposeront les traverses du toit créera deux pentes sur la longueur avec pour point culminant le milieu de la mezzanine, situé « chouilla » plus vers l’avant. Bref, des photos valent mieux que des explications …

Fixation des 5 cadres en bois réalisant le « mezzanino »

Bizarrement, après construction, le tout est à peu près d’équerre et je ne vois pas bien comment cela aurait pu devenir réalité sans l’invocation d’un dieu! Quant à moi, je vous laisse, j’ai encore du pain sur la planche 😉

Note:

(1) Parce que c’est débile? Avouez, vous l’avez pensé! Possiblement ^^

Les Paniers d’En Janisquet

Entre autres activités, j’avais envie de m’attacher à promouvoir l’agriculture locale dans cette belle région qu’est le Lauragais. Ami de la famille depuis longtemps, Olivier BARTHES est un maraîcher d’un village alentour qui travaille bien! Lutte intégrée, paillage, désherbage mécanique … Ça fait chaud au cœur de voir des gens travailler la terre avec respect, permettant à tout un chacun de manger sainement des produits locaux et de saison.

Olivier et les meilleures tomates du coin!

Né en 1997, son entreprise s’est lancée il y a quelques années dans la livraison de paniers de fruits et légumes sans engagement sur les parkings des entreprises alentours afin de se détacher définitivement la grande distribution. Problème: le Covid est passé par là! Ainsi, le télétravail a complétement boulversé les habitudes et avec lui, la disponibilités régulières des salariés sur leurs lieux de travail.

Afin de redonner un coup de boost aux livraisons, Olivier s’est adapté en privilégiant les livraisons à domiciles chez les particuliers. Mais en campagne, cela reste couteux en frais et en temps de se rendre chez chaque client pour un panier à 20€. Pour remédier à cette problématique, nous avons donc eu l’idée de créer des points de livraisons groupés: et qui de mieux placé que les commerçants du coin pour ce faire?

Ainsi, j’ai tout d’abord designé de nouveaux flyers A5 et des cartes de visite. Les paniers d’en Janisquet a maintenant une identité visuelle flambant neuve, prête à conquérir le cœurs des habitants des environs!

Les Paniers d’En Janisquet – Flyer A5

Les Paniers d’En Janisquet – Carte de visite

Après avoir listé les commerces visés, j’ai enfilé ma casquette de démarcheur commercial pour établir le contact: l’accueil fut globalement très positif et les points de livraison se mettent en place petit à petit. Hâte de voir l’effet sur les ventes 😀

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